Les effets de la mondialisation sur la diversité des économies concernées

 

1        CRITERES DE COMPARAISONS

2        Les pays industrialisés

3        Les pays en transition, ou intermédiaires

4        Les nouveaux pays industrialisés (NPI)

5        Les pays « les moins avancés » ( PMA)

6        Un bilan contrasté

La mondialisation n'affecte pas tous les États de la même manière parce que les économies ne présentent évidemment pas toutes les mêmes caractéristiques et que la généralisation des échanges ne s'effectue pas entre partenaires égaux :

-         diversité des niveaux de développement.

-         diversité des structures économiques et sociales. 

-        diversité des niveaux d'intégration dans les relations économiques internationales.

 Une classification s'impose. Une analyse géographique est insuffisante et les critères purement économiques sont trop peu représentatifs de la réalité dans sa globalité.

Une approche qualitative est nécessaire pour cerner les caractéristiques de certaines zones économiques et de leur parcours.

CRITERES DE COMPARAISONS

(D’après  Michel Houdou, Hyacinthe Ravet – La mondialisation)

Plusieurs critères peuvent être utilisés pour permettre des comparaisons internationales.

Le plus classique reste le PIB ; d'autres indicateurs ont été élaborés par les Nations Unies pour prendre en compte d'autres aspects du degré de développement.

PIB

 Les économistes retiennent comme  critère essentiel  la richesse par habitant. Le Produit Intérieur Brut (PIB) permet de mesurer  cette richesse annuelle que chaque pays produit. Le PIB est en effet la somme des valeurs ajoutées d'une économie et par voie de conséquence  permet de déduire le revenu qui sera partagé dans cette économie.

Cet indicateur comporte cependant des limites, deux notamment.

D'une part, il est dépourvu de dimension qualitative et ne dit rien sur la répartition réelle des richesses.

 D'autre part, l'usage du dollar comme monnaie de référence et instrument de mesure peut induire des erreurs d'analyse en raison des variations du taux de change de cette monnaie vis-à-vis des autres devises. La solution à ce problème consiste à raisonner en parité de pouvoir d'achat. Un dollar aux États-Unis n'a pas le même pouvoir d'achat que ce même dollar en Inde. La parité de pouvoir d'achat est un taux de conversion qui élimine les différences de niveau de prix entre les pays. Autrement dit, une somme d'argent donnée, convertie en  monnaies nationales au moyen de ces taux, permettra d'acheter le même panier de biens et services dans tous les pays.

Les Nations unies, ont élaboré deux critères plus complets : l'indice de développement humain (IDH) et l'indicateur de pauvreté humaine (IPH).

 L'IDH comporte trois éléments fondamentaux : la longévité (espérance de vie à la naissance), le savoir (taux d'alphabétisation et de scolarisation) et le niveau de vie (PIB par habitant). En pratique, l'IDH compte une valeur maximale et une valeur minimale pour chaque critère, ce qui permet de situer leur position sur une échelle allant de 0 à 1. Une population pour laquelle le taux d'alphabétisation des adultes est de 95 % se verra attribuer une note de 0,95 pour cet indicateur.

L'IPH est un indicateur qui tient compte de trois critères : le pourcentage de population ayant une espérance de vie inférieure à 60 ans, le taux d'analphabètes et les conditions de vie (accès à l'eau potable, malnutrition des enfants). Ce dernier indicateur a été mis en place dans le milieu des années 90 par le PNUD (Programme des Nations unies pour le Développement). Il est doté de nouveaux instruments permettant notamment d'intégrer les inégalités entre les hommes et les femmes ou la part de la population touchée par la pauvreté. Ces indicateurs qui donnent une image plus fidèle de la réalité, peuvent contribuer à réduire quelques écarts liés au simple calcul du PIB par habitant ; certains pays en développement peuvent, par exemple, avoir un taux d'alphabétisation élevé.

La tendance générale reste néanmoins l'aggravation des inégalités économiques et sociales depuis le début des années 1980. Les pays les moins avancés voient leur IDH reculer alors que les pays industrialisés le maintiennent à un niveau élevé et que les NPI connaissent une progression non négligeable.

La mondialisation met ainsi en relation des groupes qui se distinguent radicalement les uns des autres par leur degré de développement. Face aux pays occidentaux, on peut identifier les économies en voie de transition des ex pays socialistes, les nouveaux pays industrialisés et les pays les moins avancés.

Les pays industrialisés

Les pays industrialisés correspondent à l'Europe de l'Ouest, l'Amérique du Nord, le Japon et quelques pays de l'hémisphère sud à peuplement européen (Australie, Nouvelle-Zélande...). Le développement de ces nations est ancien et s'enracine dans les révolutions industrielles des XVIIIe et XIXe siècles. Le Japon marque sa différence par un rattrapage économique rapide à partir des années 50 suite à sa reconstruction.

Examinons   le chômage dans les pays riches. 

La   poussée de mondialisation n'est pas incompatible avec la baisse du chômage dans les pays riches. Les seuls pays riches à voir leur chômage stagner (et non pas croître), ce sont les pays de la zone euro.  La poussée de mondialisation s'est bien accompagnée d'une baisse du chômage dans les pays riches, en moyenne. (notons qu'il a également diminué en Amérique Latine, en Asie et dans les pays du Commonwealth)

Voyons la croissance, maintenant.

 Celle-ci a été très forte (4%), au niveau mondial, en 2004. Dans quels pays cette croissance s'est-elle manifestée ? D'abord, elle a été forte dans des pays pauvres.  La mondialisation est en train d'enrichir les brésiliens, les indiens et les chinois. Cet enrichissement ne se fait pas sans l'apparition d'inégalités entre les villes et les campagnes, mais ce phénomène, est un phénomène transitoire qu'il est difficile d'éviter quand un pays pauvre se développe, puisque les activités industrielles qui génèrent le développement se concentrent dans les agglomérations. Dans les pays riches, la situation est plus contrastée, puisque la croissance fut forte aux USA et au Royaume Uni, mais pour la croissance comme pour l'emploi, la zone euro enregistre une performance inférieure à la moyenne, rejointe par le Japon sur ce terrain. Toutefois, la croissance dans la zone euro et au Japon a été plus forte en 2004 qu'en 2003, preuve que des pays riches peuvent améliorer leur croissance dans un contexte de mondialisation. Petite remarque en passant : il est normal que la croissance soit plus faible dans les pays riches que dans les pays pauvres, en raison de la fameuse loi de la décroissance de la productivité marginale du capital. Dans un pays pauvre, les premières machines accumulées sont les plus utiles au travailleur. Plus un pays s'enrichit, moins les machines qu'il accumule accroissent la productivité des travailleurs. 

Mais, dans les pays riches la mondialisation provoque l’exclusion d’une partie de la population, la situation sociale se détériore du fait de la compétition économique.

Au sein de la société française, la tendance connue dans les années 60 à 70 à la réduction des inégalités s’est inversée, les inégalités s’accroissent désormais.

Les hauts revenus ont augmenté depuis les années 80, surtout les revenus du patrimoine financier mais ceci ne concerne que peu de personnes. En contrepartie la pauvreté s ‘est intensifiée au sein des nouvelles générations : crise économique, chômage …

Seuls la création du RMI en 1988 et de la CMU en 2000 ont tenté d’apporter des réponses à l’exclusion et la misère (ce sont des mesures politiques qui n’ont rien à voir avec une prétendue régulation du marché libre).

De plus en plus de jeunes se retrouvent  en grande difficulté, d’origine sociale modeste, souvent d’origine étrangère.

La précarisation des condition de vie et l’exclusion vont de pair, le constat n’est pas nouveau il est connu, mais la nouveauté réside dans le fait que le nombre de personnes touchées augmente.

Ce même constat peut être fait en Angleterre et aux USA où les politiques libérales menées par Mme Thatcher et M. Reagan ont favorisé l’essor du capital et, en contrepartie, la montée du chômage et de la pauvreté.

Les instances dirigeantes des pays riches sont face à un choix simple : maintenir un système qui assure un bien-être subventionné à une poignée de groupes d'intérêts puissants dans leur pays, ou instaurer un système multilatéral qui crée des emplois au niveau local et permette à des millions d'individus, parmi les plus pauvres de la planète, de tirer parti des bienfaits des échanges et de la mondialisation.

La mondialisation est un catalyseur de développement et d’inégalités.

Les pays en transition, ou intermédiaires

Les pays en transition sont les anciennes économies planifiées socialistes qui se situent principalement en Europe centrale et orientale et dans l'ex-URSS. Elles ont mis en marche, au début des années 1990, un processus de libéralisation de leurs économies avec des degrés de réussite divers, la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie se situant par exemple loin devant la Roumanie ou la Bulgarie.

Les réformes engagées, telles celles de la Perestroïka en URSS, initiées par M. Gorbatchev, s'avéreront pourtant insuffisantes et la chute du mur de Berlin marque le début de l'effondrement du système socialiste. Dès cette période des politiques économiques libérales sont progressivement mises en place. Elles comportent des privatisations, l'ouverture des échanges avec l'Ouest, une libéralisation du commerce intérieur, la création d'un nouveau système monétaire et financier, et, la démocratisation de la vie politique.

La rapidité des changements, le manque de préparation et les difficultés politiques ont d'abord généré un recul massif de l'activité et une crise économique et sociale grave dans la plupart de ces économies. Aujourd'hui, certains pays d'Europe de l'est sortent activement de ces difficultés. Il s'agit notamment de la Pologne, de la Hongrie ou de l'Estonie. La Russie et d'autres nations comme la Bulgarie et la Roumanie continuent de connaître des déséquilibres économiques et sociaux importants (chômage, pauvreté, retards technologiques...).

La stabilité politique, une bonne cohésion nationale et l'ouverture aux échanges semblent être des critères incontournables de réussite. La situation des anciennes économies planifiées est aujourd'hui extrêmement disparate et leur intégration dans l'économie mondiale est fonction de leur réussite économique.

Le bilan est difficile a établir, ces pays, cherchent leur voie, ils sont en processus de construction de leur démocratie.

Les nouveaux pays industrialisés (NPI)

 Les nouveaux pays industrialisés (NPI) sont des économies qui ont connu un développement exceptionnel à partir de la fin des années 1960. Historiquement, quatre pays appelés « les 4 dragons » sont représentatifs de ce groupe : la Corée-du-Sud, Taiwan, Singapour et Hong-Kong. Désormais, d'autres économies rejoignent ce groupe et son niveau de développement, il s'agit par exemple de la Thaïlande, de l'Indonésie ou encore de certains pays d'Amérique latine.

La dénomination de NPI a d'abord été réservée à quelques pays du sud-est asiatique qui ont connu un essor économique remarquable à partir de la fin des années 60. Ces pays ont fondé leur développement économique sur la promotion des exportations de biens de consommation. Les fruits des échanges extérieurs ont été régulièrement réinvestis dans des technologies de plus en plus sophistiquées. L'État a joué un rôle sensible dans ce développement par un soutien permanent aux grands groupes industriels (comme en Corée-du-Sud par exemple) et par une politique de soutien actif à l'économie (infrastructures, éducation).

L'intégration dans l'économie mondiale est le vecteur essentiel de cette réussite mais se pose désormais la question de la poursuite et de l'imitation de ce modèle. La crise financière et économique de 1997 a mis en lumière plusieurs limites de ce système :

- une trop grande dépendance vis-à-vis des capitaux étrangers depuis la libéralisation des changes des années 80 avec les risques de spéculation que cela entraîne ;

- l'insuffisance de la demande intérieure pour soutenir la croissance en période de recul des échanges extérieurs, la faiblesse des salaires au profit de la recherche de compétitivité en étant la cause principale ;

- enfin, la fragilité de certains conglomérats industriels en proie au surendettement dans leur politique de développement rapide.

La nouvelle vague de pays récemment industrialisés prend la mesure de ces difficultés. Ils ne semblent pas bénéficier d'un développement aussi massif que ceux de la première génération. La Thaïlande, la Malaisie ou les Philippines sont représentatifs de ce second groupe.

Les indicateurs sociaux ont progressé. Les pays industriels de l’Asie, continuent seuls à progresser. Le bilan  est incertain. On a une désarticulation marquée des sociétés dans les pays en développement, une disparition des mécanismes de la protection sociale.  Le Tiers Monde est désarticulé aujourd’hui même s’il a progressé en richesse. Il y a un rattrapage dans l’espérance de vie, le taux de mortalité infantile.

La mondialisation est un catalyseur de développement et d'inégalités.

Les pays « les moins avancés » ( PMA)

Au bas de l’échelle, les PMA comme les pays de l’Afrique subsaharienne avec un décrochage, une montée de la violence, de la pauvreté.

Le concept de « Tiers-Monde » désignait dans les années 60, les pays qui n'appartenaient ni au bloc soviétique ni au groupe des pays industrialisés. Cette appellation n'a plus aujourd'hui grande signification en raison de la disparition des économies planifiées et des divergences entre ces économies dites du Tiers-Monde.

Les échanges internationaux pour ces pays se réduisent et ne représentent plus que 0,3% des échanges mondiaux Ils disparaissent mais leurs territoires restent convoités pour leur richesse minière ou pétrolière. Ils deviennent le champ de l’humanitaire. C’est la misère. Les capitaux de financement interviennent de façon ponctuelle. Le bilan est un formidable appauvrissement pour ces pays et un accélérateur des inégalités. Il y a un contexte d’accroissement des disparités dans le Tiers Monde.

En 2002, soit 42 ans après les indépendances, on est entré dans une autre logique. Est-ce une logique d’assistance ou de continuité ? Aujourd’hui, c’est une autre logique. On ne continue pas à parler de colonisation, de décolonisation. C’est la logique du profit, de l’intérêt. On ne place pas les capitaux dans des pays où ils ne rapportent pas.

 Selon l'ONU, les PMA sont aujourd'hui une cinquantaine, l'Afrique est le continent qui en rassemble le plus grand nombre. Leur PNB inférieur à 650 dollars par habitant. Ils sont très peu industrialisés.. Le Tchad, le Mali, le Niger, la Birmanie ou le Népal sont des exemples représentatifs. En ce qui concerne leur intégration à l'économie mondiale, quelques chiffres parlent d'eux-mêmes : à eux tous ils représentent seulement 1 % du PIB mondial, 0,5 % du commerce mondial et 0,5 % des investissements mondiaux. Leur retard économique affecte de manière importante le niveau de vie des populations sur lesquelles des problèmes de malnutrition, d'insuffisance sanitaire et d'alphabétisation  pèsent lourdement.

Faut-il en conclure que la mondialisation ne profite pas à tous équitablement ? La réponse s'avère positive : même si la mondialisation en soi n'est pas la seule cause des difficultés de ces pays, ils subissent le processus et n'en retirent que peu d'avantages.

Ces pays sont les principales victimes de la mondialisation.

Un bilan contrasté

Des aspects positifs :

1).On maintient la croissance économique mondiale.

2).Le décollage de l’Asie est à considérer mais 200 millions de pauvres vivent en Chine. Au départ des pays asiatiques ont connu une exceptionnelle croissance, ce sont ceux qu’on a appelé les tigres, les dragons. Aujourd’hui, 1 milliard de chinois connaissent la croissance. C’est un défi inconnu dans l’histoire. Le milliard d’Indiens avec une croissance de 5 à 6% est aussi à considérer.

En Asie, il y a des hauts et des bas avec des potentialités de développement. Il y a beaucoup de choses qui inquiètent mais ça marche.

Des aspects négatifs :

Toute phase de décollage est une phase de destruction. Elle s’est accompagnée d’une augmentation des inégalités et de leur perception. Le bonheur n’est pas mesurable. Dans toutes les sociétés en décollage économique se produit une augmentation des inégalités. L’Asie s’en sort. L’Amérique latine est " entre deux chaises ". L’Argentine connaît la crise mais ce n’est pas nouveau. L’Amérique latine reste au stade de l’adolescence. L’Afrique subsaharienne, le monde du Proche Orient posent un énorme problème. La mondialisation a marché pour certains pays seulement. La mondialisation est loin d’être parfaite. Des carences sont à mettre en évidence. Les critiques sont validées. Il y a beaucoup de choses à construire. Il n’y a pas de gouvernance mondiale. On a un certain nombre de structures comme le GATT ou l’OMC pour une meilleure réglementation.

Un chiffre en demi-teinte est celui de la croissance en Afrique. Elle fut de 4% en 2004, soit le même taux que celui de la croissance mondiale. Si l'Afrique, continent le plus pauvre, se contente de croître au même taux que le reste du monde, elle ne pourra pas combler son retard. D'un autre côté, l'Afrique des années 90 avait des taux de croissance inférieurs aux taux mondiaux. Nous sortons donc d'une période au cours de laquelle l'écart se creusait douloureusement.  4%, dans ces conditions, c'est quand même plutôt une bonne nouvelle. Il semble que cette croissance moyenne cache en fait des disparités entre des pays qui continuent à ne pas s'enrichir, voir à s'appauvrir (Burundi, République Centrafricaine, Éthiopie), et d'autres qui affichent des taux de croissance qui font penser à un début de processus de rattrapage (croissance en 2003 d'après la banque mondiale : Tchad, 9.9%, Guinée équatoriale 15.6%, Gambie 8.8%, Nigeria 10.6%, pour les premiers ; mais le biais pétrolier est fort). Souhaitons que ces bons résultats dans certains pays africains perdurent et fassent école. 

Un accroissement des inégalités.

Dans un rapport de l’observatoire des inégalités, on constate que les pays du tiers monde hébergent 77% de la population mondiale sous-alimentée, contre seulement 1% pour les pays riches. Aussi, le niveau de vie par habitant des pays à hauts revenus est cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale et 62 fois supérieur aux ressources des habitants des pays les plus pauvres (d’après le rapport sur les indicateurs du développement de la Banque mondiale). Peut-être peut-on déjà commencer à expliquer cela par l’affreuse dette qui pèse depuis si longtemps sur les pays du sud. Un dette doublement inégale puisqu’elle profite d’abord aux pays riches qui l’utilisent pour placer leur surplus de dollars avec des taux d’intérêts exorbitants, puis aux classes dirigeantes locales qui laissent les frais aux peuples. Conséquence : les pays les plus pauvres du monde consacrent plus de temps dans le remboursement de leurs dettes que dans les problèmes de santé de leurs populations. Ainsi par exemple : huit millions d’enfants meurent chaque année de maladies qu’on peut prévenir ou traiter, telles la pneumonie, la diarrhée, la rougeole.

Les pays riches ont construit un cercle vicieux qui leur permet de maintenir les pays du sud dans la misère. Aujourd’hui, les pays africains doivent rembourser trois fois la somme qu’ils ont initialement empruntée. Les pays qui ne peuvent s’acquitter de leurs dettes se retrouvent dans l’obligation de se tourner vers le Fond Monétaire International (FMI), une institution financière internationale qui leur offre des prêts supplémentaires sous des conditions extrêmement rigides connues sous le nom de Programme d’Ajustement Structurels (P.A.S). Ces P.A.S exigent plusieurs contraintes de la part des pays débiteurs comme la privatisation des industries, la dévaluation de la monnaie, les coupures de dépenses dans la santé, l’éducation et l’emploi. La dette du tiers monde, que le G8 refuse d’annuler, est la nouvelle forme de colonialisme du Nord sur le Sud. Elle supprime toute possibilité de développement pour un pays pauvre. Le simple fait d’assurer aux peuples les besoins élémentaires cités dans la Déclaration des droits de l’homme est impossible : ni santé, ni éducation, ni logement ni emploi...

Je laisse les mots de conclusion à «Geoffroi» (fraternet.com).

« A ces inégalités, les pays riches se trouvent des excuses par de misérables "aides au développement" ridicules par rapport aux besoins. Certaines organisations comme ATTAC revendiquent une taxation des échanges commerciaux au profit des pays pauvres : c’est la taxe Tobin. ATTAC revendique que l’argent obtenu par la taxe soit reversé aux pays pauvres. Une proposition qui semble pragmatique puisqu’elle ne modifie pas l’état des échanges commerciaux, simplement leur structure. En réalité, pour que cette taxe soit acceptée des milieux libéraux, elle ne doit pas dépasser 0,25% selon les experts sans quoi le coût "trop élevé" réduirait le nombre de banques participantes aux plus riches. ATTAC revendique donc au final une taxation de 0,2% au profit des pays pauvres. Cette solution est en réalité aussi désuette que les pseudo "aides au développement" proposées par le G8.  Un pays comme la France est en moyenne 62 fois plus riche que les pays les plus pauvres, et j’ai du mal à croire qu’une taxation des échanges commerciaux à 0,2% apporte beaucoup aux pays du tiers monde. Non, au contraire, la seule solution réaliste est l’annulation immédiate de cette dette qui n’a pas lieu d’être et une taxation des pays riches beaucoup plus élevée ! A cela, les libéraux répondront qu’une taxation au dessus de 0,2% est impossible car elle ferait immédiatement fuir les capitaux ailleurs.

Je réponds simplement que : "la terre est ronde, qu’elle fait 40 000 km de diamètre et que les capitaux resteront là à moins qu’ils ne trouvent le moyen de faire du commerce avec les extra-terrestres ! "

Je trouve cette dernière remarque pleine de logique et de bon sens, arrêtons d’avoir peur, 40 000 km représentent en kilomètres moins que les Frères du GODF en nombre.

En puisant dans la fraternité et la solidarité notre volonté de contribuer à l’amélioration matérielle et morale de l’humanité nous pourrons lutter contre cette « non pensée » qui régit les rapports humains et qui s’exprime par l’égoïsme, la quête absurde du profit ou le culte de la violence  et …..Apporter notre pierre à l’édifice (Restons modestes et réalistes).

 

Sources   

Michel Houdou, Hyacinthe Ravet -La mondialisation -

Sylvie  Brunel , professeur de géographie à l’université de Montpellier

Philippe Chalmin, économiste, conseiller à Euler Sfac

Sites internet :   Antoine Belgodere  ,  Geoffroi…(fraternet.com)