Martial BRIGOULEIX


Originaire d'Ambrugeat, après des études à l'Ecole Normale, il fut aflecté a l'Ecole Militaire de Tulle en qualité de professeur de français-histoire-géographie.

Ses talents en tant qu'orateur, sa capacité de travail, sa vaste culture, son caractère « bon vivant », son sens du dialogue et surtout ses qualités humaines vont le faire apprécier de son entourage et de ses supérieurs.

Il devint militant puis fut admis à la loge de Tulle « « L'Intime Fraternité » », adhéra à la ligue des Droits de l'Homme et au parti socialiste.
En 1939, bien que profondément pacifiste, il partit à la guerre et son comportement noble et courageux fut digne du personnage.

Rentré en 1940, il reprit son poste à Tulle jusqu'au jour où il futrévoqué par le gouvernement de Vichy, en 1942 essentiellement à cause de son appartenance à la maçonnerie. La solidarité Maçonnique joua. Le Frère Bossavy président-fondateur de la Chambre des Métiers obtint qu'il y soit nommé secrétaire administratif.

Profondément blessé, bafoué dans son idéal de liberté et de fraternité Martial Brigouleix n'arrête cependant pas son activité... La Résistance allait lui permettre de mettre ses idées en pratique et trouva en lui un grand chef : il devint Baudouin.
La tâche qu'il accomplit alors, demeure immense. Mais généreux et franc, il commit beaucoup d'imprudences et fut arrêté par la Gestapo, le 17 avril 1943.

Après des séances de torture au cours desquelles il ne trahit aucun de ses collaborateurs, notre Frère Martial fut fusillé au fort de Romainville le 2 octobre 1943.

Ces quelques lignes, écrites avant sa mort, à sa famille résument bien le personnage :
« Quoiqu'il arrive, on ne doit avoir aucune Inquiétude à mon sujet.. rien ne saurait m'abattre, ni même m'émouvoir...l'avenir est à nous dans une France libre...que la vie sera belle après ».